Un contrepoids supplémentaire coûte cher, parfois TRÈS cher pour un peu de fonte en fonction de la couleur. Je pense entre autre au vert indéfinissable de certaines montures. Pour ma part, j’ai une monture de couleur blanche.
J’ai voulu m’en fabriquer un, et j’ai naturellement pensé au plomb, plus dense que la fonte. Mais où en trouver. Mon père fait du tir au pistolet, et les balles, parfois sont blindées, mais au pas de tir 10m, c’est du tout petit plomb comme dirait Don Camillo.
Je ne vous montrerai pas la fabrication, mais juste le résultat.
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Quelques infos importantes avant de commencer :
– Lorsque vous allez fondre le plomb, une merveilleuse odeur va s’échapper de la casserole, c’est pas de la daube provençale. Si vous faites cela en appartement, vos voisins ne feront plus de sardines grillées en été de peur de VOS représailles…. Ca pue vraiment. Il vaut mieux faire ça dans une buanderie ou un atelier et surtout, ouvrez les fenêtres et portes, une BONNE aération.
– J’utilise pour les manipulations des GROS gants en cuir bien épais, des habits en coton, surtout pas de nylon, ca fond si il y a une projection de métal en fusion. De préférence un bon vieux jean et des manches longues.
– Pour le calcul (facile) du poids nécessaire. J’ai sept kilos d’apn, lunette, webcam etc… Mon contrepoids d’origine fait cinq kilos. Il me faut donc minimum deux kilos fini. Si mon contrepoids est plus lourd, je peux donc m’approcher de la monture, et donc réduire la flexion de la barre. Je peux aussi sans soucis alourdir l’installation 😉 . Je pèse donc cinq kilos de plomb brut, pour avoir environ quatres kilos de contrepoids. J’en laisse aussi au fond de la casserole. Ce n’est pas du gâchis, mais si vous avez bien écumé, les trucs légers sont éliminés, mais les trucs lourds restent au fond ;).
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Pour la fonte de la matière :
J’ai utilisé une vieille cocotte en fonte noire, celles qui servent pour faire des pommes de terre rissolées. Attention j’ai sacrifié cette cocotte car je n’ai pas le couvercle ! Il faut « écrémer » régulièrement, car avec le plomb, on a beaucoup de petits bouts de carton (ben oui, les plombs ont traversé la cible et on récupère le tout). Pas question de laver le plomb avant, l’eau et le plomb en fusion…. pas bien !
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Ensuite, pour couler le contrepoids.
Une vieille casserole qui a, pour ma part, exactement le diamètre voulu. Au centre, un tube en cuivre de plomberie de récupération, qui lui aussi, a le diamètre de la tige du contrepoids de ma monture. J’ai fixé le tube avec deux bouts de bois pour le centrer dans la casserole.
Il faut mettre la casserole de niveau pour avoir un contrepoids d’épaisseur régulière. On coule, pas un bronze mais un contrepoids 😉 Attention, c’est chaud, TRÈS chaud.
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Une fois refroidi, on démoule.
Il faut fixer les contrepoids ensemble. Le plus simple, un taraud pour pouvoir visser trois boulons. La fonte est très facile d’usinage, le plomb, beaucoup moins. Évidement, on taraude la fonte et on perce le plomb. J’ai ensuite peint à la bombe de peinture noire mon contrepoids et voilà le résultat. Le petit disque jaune provient d’un seau de la même couleur et sert juste à ne pas rayer le poids d’origine.